L'immobilier en 2023, faut-il prévoir une hausse des prix ?
Face aux multiples
tensions sur le marché de l'immobilier, la question d'une continuité dans la
hausse des prix est légitime. Les prix de l'immobilier vont-ils continuer à
augmenter en 2023 ? Faut-il prévoir une hausse des prix ou au contraire, se
préparer à une baisse inéluctable ?
La situation de l'immobilier en 2022
L'année 2022 voit se poursuivre une hausse des prix des biens immobiliers débutée depuis 2 ans. Début 2022, les études des Notaires de France ont noté, dans les villes, une hausse moyenne annuelle de 5 % pour les appartements anciens et 10 % pour les maisons anciennes. Malgré tout, cette hausse va-t-elle se poursuivre dans le courant de l'année 2022 et pour l'année 2023 ?
Une des premières constatations est qu'un grand nombre de ménages subit l'inflation de plein fouet, ce qui entraine des difficultés financières indéniables pour certains emprunteurs potentiels. Malgré tout, les prix des biens immobiliers semblent ne pas cesser leur augmentation au cours de l'année 2022. En effet, les prix au mètre carré restent actuellement élevés.
La politique de l'État pour influer sur le marché de l'immobilier
Les mesures prises par les pouvoirs publics ont été claires. Depuis début 2022, la durée maximum des crédits immobiliers est plafonnée à 25 années et le taux d'endettement maximum possible est de 35 % des revenus du foyer. Ces mesures, outre le fait de protéger les emprunteurs, ont beaucoup d'influence sur les capacités d'emprunt. Elles limitent le nombre de ménages dans leur capacité à emprunter pour acheter un bien immobilier. Par conséquent, le marché de l'immobilier va subir une baisse des demandes.
Les difficultés à emprunter, l'inflation, les hausses des prix et la baisse des offres provoquent des difficultés croissantes chez les ménages en France pour acheter un bien immobilier. À cela s'ajoute des taux d'intérêts qui commencent à remonter après quelques années de baisse. Ainsi, en 2021, le taux moyen d'un emprunt sur 20 ans était de 1.2 %. Au premier trimestre 2022, il subissait une hausse comprise entre 0.20 % et 0.30 %.
L'évolution en 2023
Les mesures prises par l'État vont immanquablement réguler le marché et limiter ainsi les hausses de prix qui ont été observées depuis la fin de la crise sanitaire liée au covid 19.
Malgré tout, la hausse des prix se poursuit, mais de manière beaucoup plus limitée. Les offres de biens disponibles sur le marché a une tendance à la baisse, ce qui provoque une nouvelle tension. Ainsi, dans certaines grandes villes, les prix commencent à sérieusement baisser. Par exemple, à Paris, le prix du mètre carré est passé de 11 000 € en moyenne à presque 10 000 € selon les observations du réseau Orpi. Les baisses de prix commencent à s'observer également au niveau des biens anciens, du fait de la baisse des demandes du fait des difficultés croissantes des ménages au niveau de leur capacité d'emprunt et du fait d'une baisse des offres sur le marché.
L'incertitude de la situation liée à l'actualité des conflits mondiaux montre également une instabilité de la confiance des acquéreurs potentiels.