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Comment se porte le marché immobilier en France ?

La pandémie de Covid-19 a ébranlé l’économie mondiale et notamment celle de la France qui a souffert d’une forte récession de mars 2020 à juin 2021. Les mesures de relance engagées par le gouvernement ont favorisé la reprise, tout particulièrement dans l’immobilier.

Quel a été l'impact de la crise du Covid ?

Le ralentissement de l’activité lors de la pandémie

L’année 2019 s’était terminée par un prix médian de 2 110 €/m², une augmentation des prix de 3,7 % et un total d’1,067 million de transactions. Les mesures de restrictions sanitaires induites par le Covid-19 ont suscité une stagnation de l’activité, sans entraîner d’effondrement toutefois :

  • les ménages souhaitent devenir propriétaire,
  • les agences ont digitalisé leurs activités et se sont converties au télétravail,

Elles ont organisé des visioconférences et des visites virtuelles des maisons et des appartements, privilégié la réalisation à distance d’états des lieux, d’actes notariés ainsi que des signatures virtuelles.

Une reprise rapide

L’année 2021 devrait d’achever par un volume de transactions de près d’1,2 million, dépassant le record de 2019 qui s’élevait à 1,067 million.

Évolution des ventes dans le neuf et l'ancien ?

On observe des déséquilibres entre le neuf et l’ancien.

Une stagnation durable dans le neuf ?

Les neuf premiers mois de l’année 2021 s’étaient achevés sur une croissance de 23 % du volume des transactions dans l’immobilier neuf par rapport à 2020, au point de dépasser le million de transactions et de battre le record de 2019. Mais la flambée des prix a entraîné un recul de 18,8 % sur un an en ce qui concerne les maisons et de 10,6 % pour les appartements entre les mois de juillet et septembre. On observe une diminution des mises en chantiers par rapport au mois de juillet.

La forte croissance des logements anciens

À la fin du mois d’août 2021, le volume des transactions dans l’ancien sur un an atteint 1 208 000, soit une croissance de 23 %. Les Français se sont déplacés vers des communes rurales où les transactions ont augmenté de 6,4 % sur 12 mois.

Évolution des prix et des taux ?

Les prix ont crû de 4,9 % sur un an au 1er septembre 2021.

Une croissance exponentielle dans le neuf

Les prix ont augmenté de 5,7 % sur un an et atteint une moyenne de 5 195 euros/ m² dans les communes de plus de 45 000 habitants en France métropolitaine. L’offre est insuffisante, le budget des ménages serré, et le coût des matières premières flambe, de sorte qu’il n’a jamais été aussi cher d’acheter dans le neuf.

Une forte croissance dans l’ancien

À la fin de deuxième trimestre 2021 les prix des logements anciens avaient augmenté de 5,9 % en un an (4,6 % pour les appartements et 6,8 % pour les maisons). On observe une forte différence entre l’Ile-de-France (3,1 %) et la province (7 %).

Attention à la hausse des taux

Si les taux d’intérêt sont encore attractifs pour les acheteurs possédant un apport équivalent à 30 % du prix du bien, la majorité des banques les ont augmentés en novembre, parfois jusqu’à 0,25 %.

Quelles perspectives pour 2022 ?

Un accès plus difficile au crédit

Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a annoncé de nouvelles règles qui devraient être mises en œuvre à partir du 1er janvier 2022. Le taux d’effort (ou taux d’endettement) devrait atteindre 35 % et la durée d’endettement limitée à 25 % maximum. Il s’agit de protéger les acquéreurs et les banques. L’accès au marché immobilier sera à l’évidence plus difficile.

Les élections présidentielles

Nous ne saurions préjuger du futur résultat des élections présidentielles et de la politique qui sera menée par le futur gouvernement en matière immobilière